Wunderwelt a son pendant, Im Herbst der grossen Orange, le livre sur Los Angeles paru en 1982 (Un automne dans « La Grosse Orange », trad. de l’allemand par Jean-Claude Capèle. Paris : A. Fayard, 1993). Les deux livres, au fond, forment un tout : par leurs constrastes, ils éclairent de façon plus nette et plus précise deux mondes opposés. Ici, le pauvre Brésil, où le manque est à l’ordre du jour et donc où chaque chose a sa valeur, par exemple la précieuse tôle ; là, la riche Californie, où tous les rêves sont possibles, mais n’ont pas de valeur. A Cearà règne une vitalité désolée, alors que la vie à Los Angeles est marquée par une joyeuse indifférence. Les récits quasi ethnographiques de Loetscher sur deux « mondes des miracles », en marge, se lisent côte à côte comme un dialogue intime entre deux cultures complètement inégales. Le cœur de l’auteur bat sans doute aucun pour le monde des miracles brésilien, ne serait-ce que parce qu’il recèle encore de vrais mystères qui ne sont pas commercialisés par l’industrie du cinéma.
(Beat Mazenauer, trad. par Christian Viredaz)
Traduction du titre: Wunderwelt. Eine brasilianische Begegnung
Ed. d'en Bas, Lausanne 2008
ISBN: 978-2-8290-0349-3