Leo Tuor est aussi bien chasseur que philosophe. C’est un lecteur passionné de l’œuvre du philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein. Lorsqu’il chasse, il a toujours un livre de Wittgenstein dans son sac, le légendaire « Tractatus Logico-Philosophicus ». Car un chasseur rencontre lui aussi des choses difficilement saisissables par l’intelligence et que les mots ne suffisent pas à décrire. À travers l’attente, le chasseur accède à des connaissances qu’il n’aurait jamais eu l’occasion d’acquérir autrement. La chasse est une bonne façon de connaitre les humains, nous apprend Leo Tuor. Et le bon chasseur doit aussi se montrer bon conteur : « Si un lion savait parler, nous ne pourrions pas le comprendre », peut-on lire chez Wittgenstein. Pas plus que nous ne comprendrions le bouquetin s’il pouvait parler, écrit Leo Tuor. Même sans aller jusque-là, son essai propose une excellente représentation de ce que ressent un chasseur lorsqu’il lui est donné d’approcher le bouquetin, ce roi des Alpes.
(Martin Zingg traduit de l’allemand par Camille Luscher)
Recommandé à la traduction par Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture: www.12swissbooks.ch
Traduction du titre: Chasse au bouquetin à Cavrein
Chasa Editura Rumantscha, Chur 2010
ISBN: 978-3-905956-02-3
La vie sur l’alpe est amusante. Autrefois, peut-être. Ce que raconte Leo Tuor, lui-même auteur et be…