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«– L’avessi saputo che sarebbe andata così! – sospiravo io ad ascoltare quei discorsi; mi rammaricavo di non essere stato più furbo, di non aver intraveduto ciò che stava per succedere; mi rincresceva del tempo perduto in America. […] – A me è proprio toccata la sorte del soldato che ci lascia la pelle l’ultimo giorno di guerra per un colpo sparato a caso.»
« Le fond du sac » est un livre émouvant, où le sentiment dominant est la mélancolie, ou – pour user d’un terme qui reparaît plusieurs fois dans le roman – le regret. Mélancolie d’un peuple d’abord, celui de l’auteur, contraint durant des siècles à chercher fortune en émigrant, mais aussi et surtout mélancolie du protagoniste, Gori, qui s’embarque jeune pour l’Amérique et qui revient des années plus tard, trouvant un pays changé. C’est le même Gori, « un pauvre homme qui n’a désormais qu’un tas de tristesse à traîner avec lui », qui, devenu vieux, raconte sa propre vie d’émigrant : la peine d’une existence laborieuse, l’amour poignant pour la belle Maddalena, la décision d’émigrer et les années passées en Amérique, le retour. « Partir, revenir, n’être plus d’ici, ne pas appartenir à là-bas ». En arrière-plan se déroule la fresque d’un monde, le monde rural, près de disparaître, saisi par l’auteur avec empathie et une richesse de détails. Un roman qui alterne réalisme et poésie, pages tristes et pages d’un bonheur radieux, « car quand l’alpage est beau, il est vraiment beau ». Ecrit dans une langue qui mêle italien et dialecte, « Le fond du sac » est généralement considéré comme un classique parmi les romans suisses de langue italienne.
Matteo Ferrari (Traduction Christian Viredaz)
Ed. nouvelle: Arles : Actes Sud, 1994 - 2-7427-0129-X
Traduction du titre: Il fondo del sacco
B. Galland, Vevey 1970
ISBN: 2-7427-0129-X