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«Quai es adüna il plü mal, pensa'l, la tschertezza chi nu darà ningün miracul.» «Das ist immer das Schlimmste, denkt er, die Gewissheit, dass kein Wunder geschieht.»
L’écrivain engadinois Oscar Peer raconte l’état désastreux du monde alpin « intact ». Le père de Chasper Fluri est emmené au cimetière, il ne reste au fils que des dettes qu’il ne peut régler. Tandis qu’il cherche désespérément à emprunter de l’argent pour conserver la maison de ses parents, Lemm, le président de commune, fait obstacle à son plan. Car il devine que la vieille maison pourrait être vendue à un bon prix. Chasper résiste, mais personne ne veut ou ne peut l’aider, si bien qu’il devient de plus en plus étranger à la communauté villageoise. Ce processus se joue en cachette, subtilement. Le conflit n’éclate au grand jour qu’au moment où Lemm et Chasper se battent. Même si Chasper en sort vainqueur, il n’a finalement pas la moindre chance. Le bonheur n’est pour lui qu’un souvenir : souvenir d’autrefois, quand sa mère vivait encore et que son frère Domenic n’avait pas encore disparu. Ou de Johanna, sa bien-aimée. Oscar Peer raconte cette histoire paysanne simple avec une sobre précision. Les sentiments contradictoires y sont toujours traduits en actions, aucun des personnages ne réfléchit plus loin que son propre horizon. Cette simplicité étudiée confère au récit intensité et crédibilité : une profondeur existentielle. Chasper n’a d’autre choix pour finir que de brûler derrière lui tous les ponts.
Oscar Peer a écrit son récit en deux versions, toutes deux originales : en vallader et en allemand.
(Beat Mazenauer, trad. par Christian Viredaz)
Traduction du titre: La chasa veglia
Plaisir de lire, Lausanne 2013
ISBN: 978-2-940486-11-3