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«Der wider Windmühlen antrat, der mutige Krieger hat sich seinen Feind zum Freund gemacht und wurde Müller.»
Le Klaus Merz poète est un séducteur. Ses poèmes donnent l’impression qu’on devrait tout de même les comprendre. Ce qui semble facile à l’oreille a cependant ses astuces, le raffinement poétique tient dans les déplacements à peine perceptibles, les subtiles fissures. « La neige tombe sur les urnes / les voix sont comptées », dit un poème des années 60 jusqu’alors inédit. Dans ces lignes, déjà, Merz apparaît comme un maître de la forme brève, même si quelques-uns de ces premiers poèmes trahissent parfois des traits encore naturalistes. Mais les images de paysages deviennent bientôt transparentes et révèlent dans leur brièveté, comme un lavis, des couches de sensation plus profondes. Une particularité surtout caractérise les débuts poétiques de Klaus Merz : les titres recherchés de ses publications, qui donnent une première idée de la forme poétique : Weisse Gedanken (« Pensées blanches »), Vier Vorwände ergeben kein Haus (« Quatre prétextes ne font pas une maison », jouant sur le radical Wand [vier Wände : quatre murs]), jusqu’à ces Nachrichten vom aufrechten Gang (« Nouvelles de la station verticale ») qui contiennent ces vers : « Wahrnehmen, was / durch Vorzeigen nicht / sichtbar wird » (« Percevoir ce que / la présentation ne rend pas / visible »).
Les premiers poèmes et l’œuvre tardif, mieux connu, sont reliés entre eux par une continuité en mouvement. La condensation surtout, les touches brèves, les motifs apparemment insignifiants sont déjà bien présents dans l’œuvre des débuts.
(Beat Mazenauer, trad. par Christian Viredaz)
Traduction du titre: Les lamelles sont ouvertes. Premiers poèmes
Haymon Verlag, Innsbruck / Wien 2011
ISBN: 978-3-85218-654-2
Jakob est mort à la naissance; depuis, il dort au ciel et veille sur la famille. Pendant ce temps, e…